Au soleil ou sous la pluie, on n'est pas bien là ?

 
Entamé vendredi soir, le festival des arts émergents On n'est pas bien là ? - organisé par l'association homonyme - a lancé le week-end de la meilleure des façons, par une sublime pièce de théâtre et le concert ensoleillé des percussionnistes de Sababou, salué par une centaine de festivaliers. Samedi, le site a pris l'allure d'un énorme parc d'attractions, pour le plus grand bonheur des curieux, qui ont fait le déplacement jusqu'au site enchanteur de Traon-Nevez.
Détente, création et concerts
Dans l'atelier sculpture, sous l'égide du Rennais Baudoin Brisou, certains se sont lancés dans un corps à corps avec le bois. Au gré de son inspiration, chacun utilise les blessures de l'arbre pour magnifier le totem du festival. « C'est la première fois que je me sers d'une gouge. Je ne pensais pas que l'on pouvait utiliser le thuya pour sculpter », s'enthousiasme Carole. Parisienne, elle est venue voir à quoi ressemblait ce festival au nom évocateur... et s'est très vite laissé prendre au jeu.
À côté, dans un champ à la vue imprenable sur la baie de Morlaix, petits et grands découvrent avec plaisir les jeux géants installés à leur intention. Parmi eux, l'échiquier grandeur nature, destiné à tous ceux qui aiment à mater le roi. Le jeu mérite quelques explications pour Loïc qui apprend à reconnaître le fou de la reine. Alors que sous la yourte, d'autres s'installent pour écouter la création sonore d'Amélie Le Calvez, intitulée Les raisins de la colère ?
« L'énergie déployée »
« C'est fou. J'y suis resté deux heures et je n'ai pas entendu deux fois la même chose. Ce reportage sur les jingles par exemple, c'était très drôle. » Bercé par un tourbillon de sons intimistes et expérimentaux, Steven avoue avoir piqué un petit somme.
De quoi se requinquer pour profiter au maximum des concerts organisés en soirée. À l'affiche, Bumpkin Islands, Benjamin Jarry, T.O.T.E.M., Undergrounds Beats, « du rock psyché à la The Doors » et Les Oreilles de Moscou. « Nous avons comptabilisé près de 230 entrées, samedi soir ; 350, sur le week-end », indique Aurélie Budor. Chargée de la communication, elle espérait franchir le seuil des 450 personnes. « Reste à savoir si les consommations des spectateurs permettront de couvrir les frais engagés. »
Face à la pluie dominicale, les organisateurs ont mis le paquet pour abriter les derniers festivaliers restés profiter de la séance contes et cinéma. Tous ont salué « l'énergie déployée », et exprimé leur souhait de voir la manifestation reconduite.
En ce début de semaine, l'association tirera un premier bilan qui devrait leur permettre de savoir s'ils seront en mesure de renouveler l'événement, l'an prochain. « Ou dans deux ans ? » souffle Aurélie.

Lundi 25 Juin, Ouest France, Plouézoch.
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